Idées reçues et questions fréquemment posées (FAQ)

Vous trouverez ici la plupart de nos positions sur des sujets parfois polémiques, et des réponses concrètes à des questions fréquemment rencontrées.

Le Parkour n’est pas accessible à tous / demande des pré-requis

Vous savez marcher, courir, sauter, ou encore rouler ? Vous avez des bras et des jambes ? Alors vous pouvez pratiquer le Parkour ! Aucun pré-requis n’est nécessaire, il suffit d’être constant et d’avoir la volonté de progresser, de repousser vos limites. L’absence de matériel rend également la pratique accessible à tous financièrement, aucun investissement n’étant nécessaire.

La plupart des handicaps physiques, allant jusqu’à l’absence d’un membre, ne présentent pas de contre-indication à la pratique du Parkour. L’entraînement devra simplement être adapté.

Le Parkour est réservé aux garçons | Il n’y a pas de place pour les filles

De par son aspect universel et l’absence de matériel ou de pré-requis, le Parkour est totalement mixte, praticable indifféremment par les deux sexes. La gent féminine est certes minoritaire mais ce fait est valable pour la plupart des sports [dits « urbains » (skateboard, roller, BMX…)] et la pratique n’est pas du tout discriminante.
On imagine que les filles seront avantagées dans les aspects ayant trait à la souplesse et la légèreté, alors que les garçons seront davantage efficace pour ce qui demande de la force, de l’explosivité ou de la résistance.
Encore une fois, ces faits sont loin d’être représentatifs, et chacun peut s’épanouir dans son Parkour indépendamment de son sexe, sa taille, son poids ou encore sa morphologie ou son origine. Le Parkour est UNIVERSEL et NON DISCRIMINANT, et tout le monde peut y trouver sa LIBERTÉ et son ÉPANOUISSEMENT total.

Je suis trop jeune/vieux pour débuter | À quel âge commencer le Parkour

De la même manière que le Parkour est accessible aux filles comme aux garçons et ne nécessite aucun pré-requis, il est accessible à tous les âges, moyennant quelques précisions :

  • enfants âgées de moins de 8 ans : l’entraînement se situe au niveau de l’éveil moteur, le franchissement d’obstacles n’étant pas ici abordé car non cohérent avec le développement moteur/cérébral du jeune enfant. L’entraînement se situe exclusivement en intérieur, au sein de structures adaptées (gymnase équipés de tapis de réception et de modules ludiques).
  • enfants âgées de 8 à 14 ans : le corps et l’esprit étant en pleine transformation (puberté), l’entraînement est adapté (en termes de volume et d’intensité) en fonction de ces paramètres. Il s’agit d’une transition progressive de l’éveil moteur vers l’entraînement classique. L’individu pourra bientôt comprendre certains détails (valeurs abstraites, engagements) qui lui étaient peut-être jusqu’ici inaccessibles, et l’entraînement intègre déjà des techniques de visualisation, stimulant la créativité. L’entraînement se situe toujours en gymnase, mais les modules ludiques sont agrémentés d’agrès de gymnastique, prétextes à la création de parcours sur lesquels évoluera le sujet, éprouvant sa technique.
  • adolescents de 14 à 18 ans : l’adolescent mineur peut s’adonner à l’entraînement classique au Parkour, pour lequel toutes les dimensions sont maintenant abordées (valeurs, entraînement physique et mental avec ses concepts abstraits). Les éléments abordés précédemment sont bien entendu conservés. La pratique se situe maintenant à la fois en intérieur (gymnase) mais également en plein-air, sur les structures identifiées par Central ParKour. L’encadrement et la sécurité ne sont en rien compromis.
  • adultes : entraînement identique à celui des ados, avec une orientation plus marquée sur le plein-air, mais des entraînements en salle toujours réguliers. Ici, la seule différence avec les adolescents tient au fait que les pratiquants sont majeurs, et est donc d’ordre légal, nécessitant d’utiliser des vestiaires séparés des mineurs, ce qui n’exclut pas un entraînement parfois collectif entre les deux classes d’âges, le contenu pédagogique demeurant identique.

Le but de l’entraînement est de conduire progressivement l’individu vers une autonomie totale dans sa pratique.

Le Parkour c’est dangereux

L’entraînement au Parkour ne consiste pas à sauter de toit en toit comme une légende tenace tend à le faire croire ! Il se fait d’abord au sol, toujours dans des conditions définies et en toute sécurité, entre le gymnase couvert et les lieux d’entraînement en extérieur. Le Parkour est un entraînement complet alliant le physique et le mental et permettant d’acquérir une liberté de déplacement. L’objectif est de développer sa technique de déplacement et de franchissement d’obstacles, de se déplacer pour se dépasser, mais aussi de se dépasser pour se déplacer. Une pratique raisonnée ne comporte pas plus de risque, donc pas plus de danger qu’un sport classique. On constate même beaucoup moins de blessures graves dans le Parkour qu’au football… Finalement, le seul vrai danger pour le pratiquant est son ego, qui trompe le jugement.
La notion de risque est inhérente à la vie, néanmoins l’entraînement permet au pratiquant, en apprenant à se connaître, d’aiguiser progressivement son regard, le rendant de plus en plus juste. C’est cette justesse d’analyse du milieu, de la situation et de ses potentialités, en accord avec ses capacités personnelles, qui contribue à créer une réelle sécurité dans la pratique.

Le Parkour coûte cher | Pour progresser, il me faut du matériel coûteux (chaussures…)

Il n’y a besoin d’aucun matériel pour le Parkour ! C’est certainement une des seules disciplines permettant une telle liberté. Une bonne paire de chaussures (type running), des vêtements permettant la plus grande liberté de mouvement et adaptés à la saison suffisent amplement à la pratique, même au plus haut niveau !
Nous vous proposons par ailleurs une ligne de vêtements adaptés, d’excellente qualité et bon marché.

Le Parkour dégrade le mobilier urbain | Les pratiquants n’ont aucun respect, ils violent la propriété

Le Parkour est un entraînement physique, il ne dégrade rien en soi. Le détournement de l’usage habituel du mobilier urbain, qui n’a pas été pensé pour la pratique, peut effectivement affecter la durée de vie de ce dernier. Mais un mobilier urbain construit de manière raisonnée et durable ne souffrira d’aucune dégradation imputable au Parkour. L’usure est naturelle, et plus la qualité du mobilier est faible, plus il s’use vite, indépendamment de toute pratique ou usage. Cela devrait amener à une réflexion globale sur le choix des infrastructures publiques, pour lesquelles la qualité devrait être le critère primordial afin d’inscrire l’investissement public sur la durée.
D’autre part, nous transmettons un Parkour respectueux, c’est une des valeurs fondatrices de la discipline. Un profond respect de soi, de autres et des choses, ne serait-ce que de sa pratique, est transmis dès la première séance d’entraînement. Le respect est indissociable du Parkour, il est nécessaire à la progression du pratiquant. Plus que personne, le pratiquant connaît et comprend cette valeur, et la met en œuvre à chaque moment de sa vie.
Le respect est donc naturellement présent dans l’entraînement, qui n’admet aucune violation de propriété, et implique l’usage du mobilier urbain, bien public par excellence, tout en respectant le partage de son milieu. Central Parkour ne cautionne en aucun cas la pratique sauvage de notre discipline, violant parfois les libertés individuelles.

Pourquoi n’organisez-vous pas de « Parkour day » ?

Nous organisons régulièrement des manifestations publiques pour promouvoir le parkour, ainsi que des rassemblements de pratiquants, afin de se retrouver et partager sur notre pratique. En un sens, nous organisons donc bien des « Parkour days ».
Néanmoins, ce terme revêt généralement une connotation assez inquiétante. Il est en effet d’usage lors de « Parkour Days » d’assister à un rassemblement de pratiquants de tous niveaux incités à suivre un parcours au sein d’une ville, d’un village ou d’un commune. Cela implique un risque, à la fois pour les participants (la plupart ne disposant pas de l’entraînement suffisant pour suivre les plus aguerris) mais également pour le respect des lieux (on assiste alors à des dégradations parfois importantes du mobilier urbain, tout au long du trajet emprunté).
Aussi, nous ne cautionnons en aucun cas ce genre de rassemblements, et promouvons au contraire une pratique universelle, accessible et respectueuse.

Pourquoi n’organisez-vous pas de compétition ?

Lors des rassemblements que nous proposons régulièrement, certains participants se lancent des « défis » dans une optique ludique, festive et de partage. Néanmoins, ce type de comportements se situent au niveau de leur optique, n’entraînant aucune forme de discrimination, ni aucun appétit égoïste (appât du gain).
Nous ne cautionnons pas le système sportif actuel qui vise l’élitisme et l’égocentrisme, la performance maximale mais éphémère, ou la fin justifie de plus en plus les moyens, même les moins avouables.  Nous ne parlerons pas de la marchandisation toujours plus forte du sport, assisté par une médiatisation créant du sport-spectacle, et entraînant l’imposition de la compétition comme seule forme de pratique tolérée. Où est donc passée cette « beauté du sport » pour laquelle on continue tout de même à faire tant de beaux discours ? Cet état de fait est pourtant bien aujourd’hui une réalité.
Nous portons une vision plus originelle et authentique du sport, où les valeurs sont fondatrices et incontestables, et où le partage, l’astuce, l’adresse, le respect et l’honnêteté priment sur l’argent et le spectaculaire. Paradoxalement, le Parkour reste spectaculaire dans certains pans de sa pratique, mais la compétition comme forme de partage doit le protéger des dérives mercantiles qui tuent petit-à-petit les valeurs et l’esprit du sport. Encore une fois, l’esprit, les valeurs fondatrices et l’intention importent au moins autant que l’action elle-même, car se mesurer à l’autre est ici un partage, un moyen de se situer et de progresser, encourageant la modestie et l’entraide.
En cela, le côté spectaculaire semble nécessairement lié au Parkour, et peut même se révéler bénéfique pour la diffusion de la pratique à priori, en ne faisant que prouver l’efficacité de la discipline conduisant ses pratiquants à aller au bout d’eux-même et repousser toujours plus loin les limites de l’Être Humain, prolongeant le rêve et le spectacle. Cela explique certainement l’engouement naturel universel et fédérateur que suscite tout autour du Monde le Parkour. Mais cet engouement ne doit jamais masquer le travail laborieux et permanent à l’origine des performances des pratiquants, car c’est ici que se situe vraiment le Parkour.

Débutants

Vous n’avez jamais pratiqué ? Vous n’y connaissez rien ? ET ALORS ? Nous travaillerons ensemble, en construisant avec vous votre parkour d’entraînement personnel, adapté à vos capacités actuelles et à vos attentes. Car c’est aussi ça le Parkour, savoir s’adapter pour atteindre les objectifs que l’on se fixe, en accord avec soi-même. En s’entraînant, on apprend à se connaître, et on aiguise son regard afin le rendre juste compte tenu de ses capacités du moment.
Le Parkour est un entraînement permanent, aussi bien physique que mental, qui centre l’individu au cœur de son déplacement. Il vise à conduire progressivement le pratiquant vers sa liberté de mouvement. Ainsi, il pourra affronter sereinement tous les obstacles qui se présenteront à lui au cours de sa vie.